Pas vraiment un texte poétique...un coups de gueule, parfois en rime.
T’étais jeune, moi aussi
Malgré les rides qui nous séparent
Les 25 ans qu’on a d’écart
Les niveaux sont identiques
Ta connerie dépasse la mienne
Tu t’es barré en tant que gosse
J’ai espéré que tu reviennes
Mais maintenant il y a ma haine
Haine et amour, c’est la même chose ?
Deux extrêmes, deux importances
Que je te porte, et ton indifférence
Que je supporte.
En grandissant j’ai espéré
Qu’au fond de toi tu d’vais m’aimer
Je me disais que tétais fier
De ta fille, ton fils !
Que derrière tes injures inconscientes
Tu d’vais me voir et voir mon frère
Comme un vrai père !
Moi j’le criais
Au monde entier
« Mon Père, c’est un homme fort !
Mon Père, pour moi, il a fait des efforts
Mon Père c’est un grand militaire
De sa base, là bas
Il pense à moi ! »
Et pourtant c’que j’retiens de toi
« Gros cul, grosse vache »
Tes mains sur mes seins
A me peloter
Et m’dire ces phrases tant détestées
« Tu as de la conversation. »
C’est tout c’que j’ai, c’est ça ?!
Pauv’ con
T’as pas compris comment j’fonctionne
Pas besoin d’un chèque
Pour que j’te pardonne
Un simple amour et intérêt
Pour c’que je suis
Et non c’que je parais
Aujourd’hui j’ai passé des heures
A m’dire que t’étais là finalement
Que t’es responsable de mes moments d’égarement
Que si j’m’automutilais
T’y étais pour quelque chose
Que depuis 15 ans j’ai pas eu de pause
Que l’enfance heureuse disparue de ma mémoire
C’était le début de ce cauchemar
Ado de 16 ans, ok j’accepte
Mais t’as pas vraiment compris l’concept
T’es un type, un père absent
Pour qui parfois j’en bave
Mais j’ai quand même gardé en rêve
Ta possible intelligence
De me parler
Non m’insulter
Un jour, on va peut être se retrouver
A ce moment, j’pourrai te raconter
Mon sentiment d’être une potiche
Mon dégoût que tu m’ais touché
Alors que je voulais t’aimer
J’aimerai tant t’appeler Papa
Et que ce mot ait un sens pour moi…
Mais je ne peux pas
Je ne sais pas !
Comme si je n’me sentais pas assez seule
Fallait en plus que tu m’enfonces ?
Pour l’instant, reste pourrir
Je me voile la face
Laisse moi ne rien ressentir
Fous moi la paix, reste dans ta capitale
Avec ta pute que j’peux pas voir affichée
Dans nos repas d’famille « parfaits ».
Moi j’te fais bouffer ta Jaguar,
Tes chèques de pension,
Tes conseils de sale connard que t’es devenu
T’es un boulet, une plaie
J’te déteste, c’est vrai.
Le jour étonnant, où on se retrouvera
Je pourrai te dire pourquoi
Je me suis détestée
Pourquoi je me suis coupée
Et quel rôle t’y a joué…